Le nom de ce blog est sans doute évocateur de notre "nachid el watani" tant décrié par le passé parce que, associé au pouvoir Algérien illégitime. Après des décennies de disettes. Je voudrais faire de cet espace, un coin où tous mes compatriotes et autres amoureux de libertés, de démocratie, ou tout simplement d'histoire pourraient s'exprimer librement. En ce sens, nous vous souhaitons la bienvenue. En hommage à Nacer Hachiche, repose en paix et à bientôt ! Pour garder le contact avec notre chère patrie : http://www.alger-presse.com/index.php/presse-fr
Les pieds rouges. Documentaire sur sorte de pieds noirs à l'envers
Publié par The Algerian Speaker
sur
14 Novembre 2013, 09:31am
Durant l'été 1962, des milliers de Français traversent la Méditerranée en sens inverse des pieds-noirs pour venir s'installer en l'Algérie. Ils veulent aider le pays à se reconstruire . On les
appellent les pieds-rouges, sorte de pieds-noirs à l'envers, drôle d'oiseaux migrateurs, ramant à contre-courant d'une opinion française qui veut oublier 130 ans de colonisation et 7 années de
guerre. Ils arrivent par milliers participer à la mise en place de la nouvelle administration comme instituteurs, infirmières, médecins... Ils racontent les rêves de l'Indépendance, l'euphorie
des lendemains qui chantent. De leur mémoire, forcément partiale et partielle, ressurgissent les espoirs d'une génération qui a cru aux rêves tiers-mondistes. Cependant, l'allégresse sera de
courte durée. Le coup d'état de 1965 marque la fin de cette parenthèse enchantée. L'Algérie va subitement se débarrasser de ces socialistes en peau de lapin comme les appelait Boumediene.
Certains connaîtront la prison, d'autres la torture... bientôt ils seront contraints de quitter le pays, en y laissant leurs illusions. De retour en France, si quelques-uns comme l'ancien
déserteur Bernard Vezat connaissent la prison (enfermé dans la même cellule qu'un OAS !), la plupart se retrouvent sans argent, sans travail, confronté à l'indifférence, voir à l'hostilité. On
n'a jamais fait le bilan de notre expérience, admet l'un d'eux avec le recul. D'eux-mêmes, un peu amer.